L’isolation thermique de votre logement

Une bonne isolation thermique permet de limiter les échanges de chaleur entre l’extérieur et l’intérieur de votre logement. Résultat ? Votre habitation reste chaude l’hiver et fraîche l’été. Mais pour vous protéger ainsi des variations de température, encore faut-il savoir par où commencer vos travaux.

  1. Pourquoi améliorer l’isolation thermique de votre logement ?
  2. Identifiez les bons travaux d’isolation thermique pour votre logement
  3. Les différents matérieux isolants
  4. Comment choisir le bon isolant ?
  5. Pour en savoir plus

 

 

1/ Pourquoi améliorer l’isolation thermique de votre logement ?

Les travaux d’isolation dans votre habitation visent à limiter les pertes de chaleur : les résultats sont rapidement quantifiables sur votre facture énergétique. Et cet avantage n’est pas le seul…

  • Plus de confort tout au long de l’année. En hiver, les travaux d’isolation thermique permettent de réduire les sensations de paroi froide, en particulier à proximité des murs et des fenêtres. Lorsque le bâtiment est correctement isolé, la chaleur produite est mieux conservée et se diffuse de façon homogène. Selon l’usage des pièces, vous pouvez alors définir une température idéale, à la fois pour votre confort et votre porte-monnaie. Et grâce à des travaux d’isolation de la toiture et de protections solaires sur les ouvertures, la maison reste fraîche en été, même en cas de fortes chaleurs.
  • Augmentez la valeur de votre logement. En plus des économies sur votre facture, des travaux d’isolation thermique constituent un investissement rentable à plusieurs niveaux : un bâtiment correctement isolé demande moins de travaux d’entretien. D’autre part, si vous souhaitez un jour revendre ou louer votre logement, sachez qu’un diagnostic de performance énergétique bien noté, attestant de la bonne isolation de votre habitation, augmentera vos chances de vendre ou louer vite, à une somme optimisée.
  • Faites des économies d'énergie. Vous n’avez plus besoin de monter le chauffage au maximum car les pertes de chaleur sont réduites. Un plus pour votre facture d’énergie, mais aussi pour la planète !
  • Faites un geste pour l'environnement. L’isolation thermique représente l’économie de CO2 la plus rentable. En engageant des travaux d’isolation chez vous, vous contribuez à réduire votre empreinte environnementale et à économiser les ressources en énergie de la planète.

Découvrir le podcast sur l'isolation thermique

 

2/ Identifiez les bons travaux d’isolation thermique pour votre logement

La chaleur peut s’échapper par les murs, les fenêtres, le toit, le sol… Il est donc conseillé de savoir quelles sont les zones de votre habitation les moins bien isolées avant de lancer vos travaux. Attention cependant à ne pas confondre l’isolation thermique, qui permet de réduire les déperditions de chaleur, et l’isolation phonique, qui consiste à limiter les nuisances sonores causées par les bruits extérieurs ou vos voisins. En revanche, une bonne isolation thermique peut contribuer à un meilleur confort acoustique.

  1. Isoler ma toiture et mes combles : des travaux faciles à réaliser avec peu de dérangement si vos combles sont inoccupés. Priorité n°1 si vous ne savez pas par quels travaux commencer !
  2. Isoler mes fenêtres : pour un meilleur confort thermique et acoustique (le double-vitrage réduit les bruits extérieurs). Fini les sensations de courant d’air et l’effet "paroi froide".
  3. Isoler mes murs : des solutions pour tout type de façades. Une isolation par l’extérieur peut remplacer un ravalement de façade pour d'éviter les déperditions de chaleur.
  4. Isoler mon sol : on estime à 10% environ les déperditions de chaleur s’effectuant par le sol d’une habitation, ce qui n'est pas négligeable.

Retrouvez tous nos conseils pour découvrir les différentes techniques d'isolation (projetée, soufflée...) et comment isoler chacune des parties de votre habitation : garage, cave, calorifugeage des tuyaux...
 

3/ Les différents matérieux isolants

Il existe trois grandes familles d'isolants.

  • Les isolants minéraux : laine de verre, de bois ou laine de roche...
  • Les isolants synthétiques : polystyrène, polyuréthane...
  • Les isolants biosourcés : chanvre, liège, ouate de cellulose, paille, laine de mouton...

En savoir plus

Quels sont les différents types de matériaux isolants Quels sont les différents types de matériaux isolants

Les isolants dernière génération

Il existe aussi des produits constitués de plusieurs couches d'isolants différents, enfermées entre des feuilles d'aluminium. On parle alors d'isolant mince ou muticouches réfléchissant.

Qu'est-ce qu'un isolant réflecteur ?

Pour désigner l’isolant réflecteur, on emploie un large éventail d’expressions :  isolant mince, isolant multicouches, isolant thermo-réflectif, produit mince réfléchissant (PMR), isolant mince multicouches réfléchissant (IMMR). Ces termes visent tous le même procédé de conception de l’isolant.

Ce produit d’isolation nouvelle génération est constitué de plusieurs couches d’isolants minéraux, synthétiques ou biosourcés. Ces couches sont enfermées entre 2 feuilles d’aluminium. L’épaisseur du matériau est réduite en comparaison avec les solutions d’isolation traditionnelles comme les panneaux de polystyrène expansé (PSE) ou les rouleaux de laine minérale.

Comment fonctionne ce type d'isolant ?

Le procédé de fabrication consiste à enrober des matériaux isolants de feuilles d'aluminium réfléchissantes. Cet enrobage donne à l'isolant son pouvoir réflecteur, pour diminuer les déperditions thermiques par rayonnement.

Les déperditions énergétiques, en cas de mauvaise isolation du logement, sont de 3 types : par rayonnement, par conduction, par convection. En utilisant un matériau réflecteur, vous agissez sur les pertes par rayonnement : la chaleur du logement est réfléchie vers l’intérieur. On compare souvent les produits minces réfléchissants à une couverture de survie pour leur étanchéité à l’air.
La performance thermique du PMR varie en fonction du nombre et du type de couches intermédiaires.

L'isolant thermo-réfléchissant : avantages et inconvénients

Les avantages de cet isolant "nouvelle génération" :

  • Sa légèreté fait de l'isolant réflecteur un produit facile à manipuler. L’artisan met en œuvre la solution plus rapidement, et à moindre coût.
  • Sa faible épaisseur - entre 5 et 30 mm - offre un gain de place évident. En rénovation, cet isolant permet de ne pas empiéter sur la surface habitable du logement – et par conséquent de ne pas dévaloriser le bien au moment de la vente.
  • Le film réfléchissant, étanche à la vapeur d’eau, fait office de pare-vapeur.
  • La résistance thermique permet d’offrir un bon confort thermique en été.

L’inconvénient : une performance thermique limitée

  • Une étude démontre que les produits minces réfléchissants utilisés seuls n'atteignent pas les exigences de la réglementation RT 2012, notamment en thermique d'hiver(1). Pour une construction neuve, en particulier au niveau des rampants, la performance minimale requise est 2 à 3 fois plus élevée que la performance affichée par les isolants réflecteurs.
  • Conséquence directe de ce défaut de performance thermique : vous ne pouvez pas bénéficier d’aides financières de l’Etat. L’octroi des aides est en effet conditionné par le seuil minimum de performance.
    A noter : vous choisissez l’isolant mince multicouches réfléchissant comme complément dans le cadre de travaux d’isolation incluant d’autres mesures ? Demandez à bénéficier des dispositifs d’aide.

Pour quelles utilisations ?

L'isolant réflecteur est adapté à l'isolation thermique de la toiture, des combles, des murs et du sol, en rénovation ou en construction. De par sa faible épaisseur, il peut également servir pour isoler les espaces où les autres isolants ne peuvent être employés.

Parce que sa performance est insuffisante en thermique d’hiver, le PMR doit être privilégié dans les situations suivantes :

  • En rénovation : ce type d’isolation permet de limiter la perte de surface. Vous continuez à profiter d’une superficie quasi-intacte dans votre logement. Cet avantage est également précieux dans les communes où les prix au mètre carré sont élevés. A la revente, vous bénéficiez d’une valorisation de votre bien immobilier isolé, sans perdre en mètres carrés. En rénovation, ce type d’isolant peut résoudre vos problématiques de confort thermique estival.
  • En construction : choisissez ce type d’isolation en complément de solutions plus performantes.

 

Les précautions à prendre avec ce type d'isolant

Si vous utilisez un PMR comme écran sous toiture, choisissez un produit marqué de la norme européenne CE et avec une Haute Perméabilité à la Vapeur d'eau (HPV) pour éviter la condensation.

Par ailleurs, la pose d'un isolant réflecteur doit être particulièrement soignée et précise pour offrir une performance thermique optimale. En effet, ce type de produit entraîne des risques de condensation et d'humidification s'il est mal installé, surtout si vos murs sont poreux ou que votre logement est exposé au vent et à la pluie. Le PMR doit donc être posé entre deux lames d'air immobiles, non ventilées et parallèles. Ces modalités de mise en œuvre nécessitent une certaine dextérité et une expertise pointue. C'est pourquoi il est recommandé de faire appel à un professionnel pour vos travaux d'isolation.

Qu’est-ce qu’un isolant mince ?

Un isolant mince, isolant mince réfléchissant, isolant mince multicouche ou encore PMR définit un type d’isolant constitué de plusieurs couches d’isolants (matériau organique, mousse plastique, feutre d’origine végétale ou animale, etc.) entre deux couches de feuilles d’aluminium (ou feuilles réfléchissantes).

Comme d’autres matériaux isolants plus classiques, les isolants minces ont pour principale vocation d’améliorer les performances d’isolation thermique d’un bâtiment. On les emploie aussi bien en construction neuve que sur des chantiers de rénovation.

Isolant mince : avantages et inconvénients

  • Les avantages : L’isolant mince, sous réserve d’être posé dans les règles de l’art, est un excellent complément d’isolation qui participe activement à l’amélioration de la résistance thermique de la paroi. Les propriétés étanches des matériaux qui le constituent en font par ailleurs un très bon pare-vapeur.
    À noter enfin le fait que les isolants minces proposent un gain de place (d’où leur appellation) par rapport à d’autres solutions d’isolation plus encombrantes.
  • Les inconvénients : Les isolants minces proposent des performances en matière d’isolation thermique assez limitées. Ces dernières ne répondent d’ailleurs pas aux exigences fixées par les différentes réglementations dans ce domaine (RT 2012).
    L’usage des isolants minces réfléchissants ne peut alors être judicieux qu’en qualité de complément d’isolation et non comme solution d’isolation thermique seule.

Qu'est-ce qu'un isolant multicouches ?

Également appelé isolant mince multicouche, isolant mince réfléchissant (IMR), isolant thermo-réflectif, ou encore produit mince réfléchissant (PMR), l'isolant multicouche se présente comme une sorte de millefeuille composé de fines couches superposées de plusieurs matériaux isolants, enserrées entre deux feuilles d'aluminium. L'aluminium possède un effet réflecteur qui renvoie la chaleur par réfléchissement, l'empêchant de s'échapper de votre logement.

Différents matériaux forment les couches successives de l'isolant mince, parmi lesquels on trouve des mousses synthétiques, des films de polyéthylène à bulle, des laines minérales, des feutres d’origine synthétique, animale ou végétale...

Certains isolants multicouches sont constitués de plus de 25 composants différents, le tout pour une épaisseur de seulement 5 à 30 mm contre 25 à 30 cm pour une laine minérale classique(1). C’est cet aspect gain de place qui peut séduire au moment de choisir ce procédé nouvelle génération pour l’isolation de votre logement. L’emprise est réduite, vous conservez le bénéfice de la quasi-totalité de votre volume d’habitation.

Naturellement, la performance thermique de ces isolants minces dépend à la fois du nombre et de la qualité des composants. C'est pourquoi il est important de se renseigner au préalable sur la nature et les propriétés des matériaux qui forment les différentes couches.

Les avantages et inconvénients de cette solution d’isolation

S'il est fréquemment utilisé pour son côté pratique, l'isolant multicouche ne possède pas une performance thermique exemplaire.

Les avantages d'un tel isolant

  • Sa maniabilité, liée à sa légèreté et à sa souplesse, en fait un produit facile à poser. La mise en œuvre est rapide, et les travaux sont réalisés dans des conditions peu contraignantes pour l’habitant.
  • Sa faible épaisseur permet de ne pas perdre trop de surface habitable et de l’utiliser à des endroits où d'autres isolants ne peuvent être posés au vu des contraintes d’espace.
  • Sa très bonne étanchéité, sa résistance à l'humidité : de fait, il peut facilement être employé comme pare-vapeur.

Mais avec quelques limites...

  • Sa faible performance thermique, en dessous de la réglementation : sa résistance thermique varie de 0,1 à 1 m²K/W (produit réfléchissant utilisé seul, sans lame d’air). Si l'on ajoute de part et d'autre de l'isolant une lame d'air immobile, sa résistance thermique totale se situe entre 0,5 et 2 m²K/W.
  • Son pouvoir isolant insuffisant requiert la mise en œuvre d’autres solutions. La facture de vos travaux d’isolation s’en ressent à la hausse.
  • Une performance qui peut se dégrader dans le temps, en raison des dépôts de poussière sur la surface réfléchissante.
  • Son manque d'efficacité pour une isolation acoustique ne désigne pas l’IMR comme une solution adaptée pour se prémunir des nuisances sonores de voisinage.

Les modalités de mise en œuvre

Parce que sa performance thermique est limitée, l'isolant multicouche est réservé à une utilisation en complément d'un autre type d'isolant. Il présente néanmoins des intérêts notables qui en font une solution adaptée pour gagner de la place.

Les types de travaux possibles
Très pratique, le produit mince réfléchissant sert fréquemment de complément pour l'isolation de combles, de toiture, de murs ou encore de planchers. L'isolant mince peut faire office d'écran sous toiture. À l'achat, optez pour un produit marqué CE et avec une Haute Perméabilité à la Vapeur d'eau (HPV).

Les règles à respecter pour la pose
Attention à l'ordre de la pose. L'isolant mince doit toujours être posé du côté intérieur, là où la chaleur est plus importante. Ainsi, l'une des combinaisons à respecter serait la suivante : parement intérieur, puis isolant mince multicouche, puis lame d'air, puis isolant classique sans pare-vapeur et enfin pare-pluie et toit.
Mal installé, votre isolant mince multicouche peut engendrer de la condensation et de l'humidification. C'est pourquoi, il est nécessaire de prévoir des lames d'air de 2 cm, immobiles et parallèles entre votre toiture, par exemple, et votre isolant. Cela implique un savoir-faire que possèdent les professionnels de l'isolation.

4/ Comment choisir le bon isolant ?

La performance d’un matériau isolant se mesure à l’aide de différents indices. Les critères de notation sont les mêmes quel que soit le composant et ils peuvent conditionner l’octroi des aides financières à la transition écologique. Ces indices sont la résistance thermique, le taux de déperditions thermiques, le niveau général d'isolation de l'ensemble du bâtiment, le pouvoir isolant total dans le cas d'un matériau composé de plusieurs éléments et la valeur lamda.

Pour savoir quels matériaux possèdent un fort pouvoir isolant, il suffit de regarder leur coefficient de conductivité thermique. Un coefficient faible correspond à une meilleure isolation.

Quels critères pour comparer les différents types de matériaux isolants Quels critères pour comparer les différents types de matériaux isolants

Les différents indices d'évaluation de la performance isolante d'un matériau

  • La valeur R : Elle informe sur la résistance thermique d’un matériau par rapport à la chaleur. Ce sont principalement les vitrages, le toit, le plancher ainsi que les murs qui sont soumis à cette notation. Une valeur R élevée correspond à une faible déperdition thermique donc à une bonne isolation. Durant l’hiver, il est essentiel de bien isoler son habitation pour ne pas perdre la chaleur procurée par votre chauffage. Cela vous permet de réaliser des économies d’énergie tout en profitant d’une chaleur constante. La valeur R est utile dans ce contexte. 
  • La valeur U : Elle est en quelque sorte l’opposé de la valeur R. En effet, celle-ci mesure le taux de déperditions thermiques d’une habitation et plus précisément sur un ensemble de la construction. Les combles des anciennes maisons et les simples vitrages ont très souvent une valeur U forte. Dans ce cas, cela signifie que l’isolation est faible. Au contraire, une valeur U faible correspond à une bonne isolation. 
  • La valeur K : elle correspond à l’isolation de l’ensemble de la construction. C’est un indice de référence pour connaître le pouvoir isolant général d’une habitation. Le niveau d’isolation ainsi que le niveau de déperditions thermiques sont tous les deux pris en compte. Une valeur K faible exprimée sur une habitation signifie que celle-ci est correctement isolée.  
  • La valeur RC : Lorsque plusieurs isolants sont utilisés en couches successives, le niveau d’isolation total est plus important. La valeur RC correspond au pouvoir isolant final de plusieurs matériaux combinés ensemble. Pour calculer la valeur RC, il suffit d’additionner toutes les valeurs R de chaque isolant présent.  
  • La valeur lambda : elle informe sur le niveau d’isolation des matériaux spécialement conçus pour lutter contre la déperdition thermique. Un isolant qui possède une faible valeur lambda offre une meilleure isolation. Cette valeur permet de faire un choix adapté entre différents composants selon les besoins en isolation d’une construction.

 

5/ Pour en savoir plus

Qu'est-ce que l'inertie et le déphasage thermiques ?

L’inertie thermique

Elle représente la capacité d’un bâtiment (murs, sols, cloisons…) à emmagasiner de la chaleur (ou du froid) et à la diffuser ensuite progressivement. Plus les matériaux sont compacts et lourds, plus leur capacité d’inertie est forte. En clair, ils mettent plus de temps à capter la chaleur et à se refroidir.

Cette mécanique d’inertie thermique fonctionne avec la chaleur des rayonnements naturels du soleil, mais aussi avec votre chauffage. Même quand celui-ci est coupé, vous pouvez donc encore bénéficier de la chaleur stockée plus tôt dans la journée.
 

Le déphasage thermique

Il correspond au temps que va mettre la chaleur pour pénétrer à l’intérieur d’un bâtiment. Selon le matériau et l’isolant utilisés, le déphasage peut être très court, comme s’étendre sur plusieurs heures. Par exemple, dans un bâtiment avec des matériaux lourds et des isolants denses, on apprécie en été des déphasages thermiques longs de 11 à 12h.

On peut ainsi profiter de la chaleur du rayonnement solaire le soir et de la fraîcheur du froid emmagasiné la nuit en journée. Pas besoin de climatisation supplémentaire, le tout fonctionne comme un système de régulation de chauffage naturel.
 

Inertie et déphasage thermique : le rôle de l’isolant

Tout d’abord, on ne confond pas isolation et inertie. L’isolation thermique vise à empêcher la chaleur de s’échapper à l’extérieur, quand l’inertie la capte et la diffuse à l’intérieur.
Ces deux concepts font cependant la paire pour améliorer le confort thermique de votre maison. On préfèrera souvent une isolation extérieure pour maximiser ce confort, notamment pour les maisons en pierre.
L’isolant empêche la fuite du chauffage vers l’extérieur, sans pour autant empêcher la chaleur du soleil d’être captée et diffusée à l’intérieur.

Qu'est-ce que le coefficient lambda en isolation ?

Le coefficient d’isolation lambda (λ) est utilisé pour exprimer la conductivité thermique d’un matériau isolant. Autrement dit, il livre des indications précieuses sur le comportement d’un matériau isolant lors d’un transfert de chaleur. Il s’exprime en W/m.K, pour Watt par mètre Kelvin.
Plus le coefficient lambda annoncé est faible, plus la résistance thermique du matériau isolant est élevée et donc plus ses performances sont importantes en termes d’isolation thermique. À noter que le coefficient lambda ne joue qu’un faible rôle sur la question de l’isolation phonique.
 

Le coefficient lambda : un critère important pour l’obtention des aides financières liées à l’isolation

Il existe en France certaines aides financières accordées aux particuliers qui souhaitent réaliser des travaux d’isolation dans leur logement. C’est le cas notamment de MaPrimeRénov', de la prime Certificats d'économies d'énergie ou encore de l’éco-prêt à taux zéro.

La plupart de ces aides imposent des critères d’attribution parmi lesquels figurent le coefficient lambda et le coefficient de résistance thermique. Pour pouvoir prétendre au crédit d’impôt dans le cadre de travaux d’isolation de murs en façade, il est par exemple nécessaire de recourir à un matériau isolant doté d’un coefficient de résistance thermique (R) supérieur à 3,7 m2 K/W. 

 

Qu'est-ce que la conductivité thermique ?

La conductibilité thermique désigne le pouvoir isolant d’un matériau donné. Dit autrement, la conductibilité thermique nous informe sur la capacité d’un matériau à retenir ou à laisser passer de la chaleur.

Plus le coefficient de conductibilité thermique est élevé, moins le matériau est isolant. La conductibilité thermique s’exprime en W/m.K. Elle est le plus souvent indiquée par les fabricants des différents matériaux.

En matière de travaux d’isolation, tous les matériaux isolants ne se valent pas. La conductibilité thermique de la laine de verre diffère par exemple de celle du bois ou du plâtre. Pour des travaux d’isolation extérieure, de toiture, de murs, etc., il convient de choisir le bon isolant en fonction de ce coefficient de conductivité thermique, mais aussi de ses besoins, de la configuration du logement ou encore de son budget.

Il existe des aides pour financer des travaux dès lors que ces derniers permettent d’améliorer les performances énergétiques du logement. Il est toutefois nécessaire, dans certains cas que le coefficient de conductibilité thermique du matériau choisi soit conforme aux exigences fixées par l’organisme qui attribue ces aides financières.

Qu'est-ce que la résistance thermique ?

Caractérisée par le symbole R, la résistance thermique d’un matériau isolant indique sa capacité à ne pas transmettre la chaleur. Associée à la conductivité thermique ou lambda (λ) et à d’autres notions comme le déphasage ou le coefficient d’isolation, la résistance thermique R est une notion qui permet d’évaluer la performance thermique d’un isolant.
Plus la résistance thermique est importante, plus le matériau est capable de retenir la chaleur. Elle s’exprime en m2.K/W. Un certain niveau de résistance thermique est imposé dans les logements neufs ou en rénovation pour correspondre à la RT 2012 et pour pouvoir prétendre à certaines aides financières.
 

Petit comparatif de la résistance thermique de quelques isolants

La résistance thermique d’un matériau isolant dépend de l’épaisseur mise en œuvre sur la paroi et sa conductivité thermique. Pour connaître la résistance thermique d’un matériau, il faut donc avant tout connaître sa conductivité thermique de base. On peut lister les références pour quelques matériaux courants :

  • Fibres de bois : 0,038 à 0,049 ;
  • Laines biosourcées : 0,032 à 0,047 ;
  • Liège expansé : 0,037 à 0,044 ;
  • Verre cellulaire en panneau : 0,041 ;
  • Polystyrène expansé : 0,032 à 0,038 ;
  • Polyuréthane : 0,022 à 0,028 ;
  • Ouate de cellulose : 0,037 - 0,0421.

Une fois ces informations en tête et à l’aide de la formule de la résistance thermique, vous pourrez calculer la résistance thermique de votre matériau, identifier le meilleur isolant en fonction de votre situation, afin de prévoir si votre construction ou votre rénovation répond aux critères étatiques d’attribution des aides.
 

Résistance thermique d’un isolant : la formule de calcul

Il vous faut commencer par calculer la résistance thermique de l’isolant, en multipliant la conductivité thermique par l’épaisseur de votre isolant. On obtient ainsi la formule de la résistance thermique : R = e/λ
Vous pouvez ensuite calculer la résistance thermique de votre paroi. En effet, une paroi peut être équipée de plusieurs isolants afin de gagner en performance. La formule est alors la suivante : Rparoi = Rmatériau1 + Rmatériau2 + Rmatériau3 +...
Vous connaissez alors la résistance thermique précise de votre paroi, afin de faire votre demande d’aides financières.

La résistance thermique, un critère important dans l’obtention des aides financières

La résistance thermique fait partie des exigences de la réglementation décidant de l’attribution de certaines aides pour des travaux d’isolation. Une fois rénovée, une paroi doit afficher une résistance thermique minimale qui dépend de deux critères :

  • La zone climatique où se situe le logement concerné par la rénovation ;
  • Le type de paroi : toiture (valeur différente2 pour les pentes de toit supérieures à 60°), mur extérieur, plancher, plancher bas...

La métropole française est divisée en trois grandes zones climatiques : H1 (le nord, l’est et le centre), H2 (toute la moitié ouest) et H3 (tout le pourtour méditerranéen).

Si elle est située au-dessus de 800 mètres d’altitude, un logement qui devrait se trouver en H2 est considéré comme étant en H3, l’altitude faisant varier les températures de manière importante. Certains critères sont cependant identiques, quelle que soit la zone climatique à laquelle appartient le logement. Il en va par exemple ainsi pour les murs qui ne sont pas en contact avec un volume chauffé. Ils doivent alors impérativement avoir une résistance thermique minimale de 2. De même, lorsqu’une toiture affiche moins de 60° de pente, la résistance thermique de l’isolation doit impérativement atteindre au moins 4,8.

Comment choisir l'épaisseur d'un isolant ?

Lorsque vous vous lancez dans des travaux d’isolation de votre logement, l’épaisseur de l’isolant est un critère fondamental à prendre en compte au moment de choisir vos matériaux isolants. L’épaisseur de l’isolant impacte en effet directement les performances du matériau isolant et sa résistance thermique.
En règle générale, plus l’épaisseur de l’isolant est importante, meilleure est la résistance thermique (la résistance thermique est un indicateur des performances des matériaux isolants, elle dépend de l’épaisseur de l’isolant mais aussi de sa conductivité thermique).
 

Quelle épaisseur pour les différents matériaux isolants ?

L’épaisseur des matériaux isolants varie en fonction du type de matériaux, mais aussi en fonction du type de travaux entrepris (isolation des murs, isolation de la toiture, etc.) et de la configuration de votre logement. En moyenne, l’épaisseur d’un isolant oscille entre 10 cm et 30 cm1 avec par exemple2 :

  • 17 à 23 cm d’épaisseur d’isolation pour l’isolation de murs avec de la laine de roche ;
  • 18 cm d’épaisseur d’isolation pour l’isolation de murs avec du lin ;
  • 20 à 26 cm d’épaisseur d’isolation pour l’isolation de murs avec des fibres de bois ;
  • 20 cm d’épaisseur d’isolation pour l’isolation de la toiture avec du polystyrène extrudé ;
  • 12 cm d’épaisseur d’isolation pour l’isolation des sols avec des polyuréthanes ;

 

Comment choisir la bonne épaisseur d’isolant ?

Le choix de l’épaisseur d’isolant dépend de plusieurs éléments parmi lesquels :

  • le type de matériau isolant : souhaitez-vous privilégier des matériaux isolants minéraux, d’origine animale, synthétiques, etc. ?
  • la configuration de votre logement (orientation, nombre et volume des surfaces vitrées, etc.) ;
  • la localisation géographique de votre logement (on ne prévoit pas la même épaisseur d’isolation dans les zones soumises aux hivers rudes que dans les zones aux hivers plus doux) ;
  • votre budget : il existe aujourd’hui des matériaux isolants combinant hautes performances d’isolation et fine épaisseur. Leur coût est toutefois plus élevé qu’un matériau isolant plus classique.

 

De nouveaux isolants toujours plus fins

Conscientes des enjeux liés à l’épaisseur d’isolation, de nombreuses entreprises tentent de développer de nouveaux matériaux isolants à la fois fins et performants. Face aux traditionnelles laine de verre et laine de roche, de nouvelles solutions d’isolation font leur apparition. C’est le cas par exemple de l’aérogel de silice, un matériau isolant trois fois plus fin que la laine de verre pour des performances d’isolation encore meilleures. D’autres innovations plus originales, comme la peinture isolante, promettent également à l’avenir de limiter au maximum l’épaisseur d’isolation.
 

L’isolation par l’extérieur : la solution pour conserver toute la surface intérieure

L’un des enjeux prioritaires dans l’isolation d’un logement (rénovation ou construction neuve) consiste à isoler de la façon la plus efficace possible le logement sans pour autant perdre trop d’espace. Sensiblement plus coûteuse que l’isolation intérieure, l’isolation par l’extérieur de votre logement est une solution qui vous permet d’améliorer les performances énergétiques de votre logement sans réduire l’espace habitable.

 

Quid de l’aspect financier ?

En moyenne, l’épaisseur d’isolation représente 10% du coût des travaux d’isolation (d’autres postes de dépenses sont plus importants, comme le coût de la main-d’œuvre ou le coût du matériel). Mieux vaut donc éviter de rogner sur l’épaisseur d’isolation pour tenter de réduire la facture. Vous risqueriez d’avoir une isolation insuffisante et de ne pas pouvoir profiter au mieux de la baisse de votre consommation énergétique.

Etude thermique RT 2012 : une obligation pour construire sa maison

Si vous faites construire une habitation ou une extension / surélévation qui augmente la surface du logement de plus 30%, vous êtes dans l’obligation de mener une étude thermique RT 2012. Obligatoire depuis le 01/01/2013 pour permettre la construction d’habitations plus confortables et économes utilisant des ressources énergétiques renouvelables et pour obtenir un parc immobilier sobre en consommation énergétique à horizon 2050.

En savoir plus

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A qui confier vos travaux d'isolation ?

Confiez vos projets à un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Cette certification vous permet d’identifier les professionnels compétents pour réaliser des travaux de rénovation énergétique dans votre logement.

Bon à savoir : la qualification RGE est une certification obligatoire pour bénéficier de certaines aides financières. Pour cela, vous devez faire appel à un artisan RGE pour la réalisation des travaux et justifier d’une résistance thermique correspondant aux critères de performance énergétique.

Voir le tableau récapitulatif des aides

Pour des informations complémentaires, veuillez consulter la page : https://www.economie.gouv.fr/cedef/cite-credit-impot-economie-energie