L’isolation de la toiture et des combles

Vous avez décidé d’améliorer la performance énergétique de votre logement ? Une priorité : optimiser l’isolation de la toiture et des combles, responsables des plus importantes pertes de chaleur d’une habitation. Vous obtiendrez ainsi une meilleure performance énergétique de votre maison, un meilleur confort hiver comme été et de vraies économies d’énergie : jusqu’à 30%(1) dans le cas de la toiture et des combles. Sans compter une valorisation de votre bien en cas de vente ou de location.
 

L’isolation de la toiture et des combles L’isolation de la toiture et des combles

Travaux d’isolation : connaître l’état de vos combles et de votre toiture avant de vous lancer

Où en est votre toiture ?

Un couvreur peut vous aider à évaluer l’état de votre toiture. Les points importants à étudier sont les suivants :

  • Votre toiture est-elle toujours étanche ? Y a-t-il des infiltrations d’eau et d’humidité ? 
  • L’isolant de votre toiture est-il suffisamment épais (min. 8-10cm) et performant ?

Selon la surface de votre toiture ou encore la configuration de la charpente, un professionnel vous conseillera une isolation par l’intérieur ou par l’extérieur. Dans le cas d’une isolation par l’intérieur, on pose un isolant directement le long de la surface intérieure. Cela améliore par la même occasion l’isolation de vos combles.

Vos combles sont-ils perdus ou aménagés ?

Il est d’abord nécessaire que vous précisiez le type de combles que vous possédez :

  • Des combles perdus : ces combles sont inhabitables pour cause de hauteur sous plafond insuffisante ou d’espace trop réduit. Dans ce cas, une simple isolation par soufflage de flocons isolants peut suffire.
  • Des combles aménagés : ces combles ont été déclinés en pièces à vivre grâce à une hauteur sous plafond suffisante et une pente du toit compatible. Leur isolation se fait dans la plupart des cas à l’aide de « rampants », un isolant appliqué sous forme de panneaux.

 

Combien va me coûter l’isolation de ma toiture et de mes combles ? 

On calcule le coût de ces travaux au prix au m2. Ces coûts varient selon le type de toiture ou de combles, leur superficie, la technique d’isolation envisagée… Ils incluent les matériaux et la main d’œuvre. Dans tous les cas, la règle d’or : s’adresser à des professionnels certifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et comparer les devis avant de vous lancer. De plus, la qualification RGE est une certification obligatoire pour bénéficier de certaines aides financières.

Voici des fourchettes moyennes selon chaque cas de figure(2) :

  • Isolation de combles perdus : entre 15 et 30€/m2.
  • Isolation de combles aménagés ou de la toiture par l’intérieur : entre 30 et 50€/m2.
  • Isolation d’une toiture par l’extérieur : 30 à 40€/m2.

 

Zoom sur les types de toiture et de combles à isoler

L'isolation des rampants

Le rampant désigne un élément d'architecture dont l'axe est en pente. Les rampants de la toiture correspondent donc aux parties les plus inclinées du toit. Celles-ci nécessitent une attention particulière au moment de l'isolation (dans les combles, celle-ci étant généralement logée sous l'espace existant entre la toiture et le plafond).
En effet, les déperditions de chaleur peuvent atteindre jusqu'à 30% au niveau du toit... et les rampants représentent les parties les plus déperditives de la maison, c'est-à-dire les zones où les déperditions thermiques sont les plus importantes. Il est donc essentiel de bien les isoler pour éviter les inconforts aussi bien l'été que l'hiver.
 

Quels sont les avantages de l'isolation des rampants ?

Contrairement à l'isolation soufflée, l'isolation des rampants offre la possibilité de conserver un accès vers l'espace situé sous la toiture. Ce type d'isolation permet également de poser facilement des plaques de plâtre afin de rendre les combles habitables. Pour l'isolation des rampants sous la toiture, il existe deux options principales qui sont : l'isolation simple ou double couche. Le choix de la méthode dépendra du type de paroi à isoler ainsi que des performances thermiques que vous souhaitez atteindre. N'hésitez pas à demander conseil à votre artisan, il saura quelle technique et quel type d'isolant seront les mieux adaptés à vos besoins et à votre logement.
 

Isolation rampant : quel procédé utiliser ?

Vous recherchez une méthode rapide offrant un bon rapport qualité/prix pour l'isolation des rampants ? La méthode en simple couche est celle qu'il vous faut. Cette technique consiste à poser de façon transversale l'isolant entre les chevrons du toit. Après la pose de l'isolant de votre choix, un frein-vapeur pourra être installé afin d'éviter les risques de condensation et d'humidité. Il s'agit d'un matériau sous forme de film qui laisse respirer l'enveloppe du bâtiment et qui permet d'éviter la formation d'humidité.

L'isolation des rampants sous toiture en double couche est une méthode plus performante. La première partie de l'isolation est identique à celle de la technique à simple couche. La deuxième étape consiste en revanche à poser de façon perpendiculaire une deuxième épaisseur d’isolant. Celle-ci garantira la continuité de l'isolation et limitera les fuites d'air. Un frein-vapeur pourra également être posé pour éviter l'humidité et la condensation.
 

Quels matériaux isolants employer ?

Pour l'isolation des rampants, vous avez le choix entre différents matériaux d'origine minérale ou naturelle. La laine de verre et la laine de roche font partie des isolants les plus utilisés. Leur rapport qualité/prix est également l'un des meilleurs du marché. La laine de verre a un pouvoir isolant plus important que la laine de roche, mais les deux sont parfaitement adaptées à l'isolation des rampants sous toiture.

Parmi les isolants naturels, on retrouve la laine de chanvre et la ouate de cellulose. La laine de chanvre est un produit écologique, très isolant thermique et phonique. Il présente également une grande résistance à l'humidité et au feu et il agit comme répulsif contre les rongeurs. La ouate de cellulose est un isolant assez cher. Ceci s'explique notamment par son fort pouvoir isolant, supérieur à celui de la laine de verre. Elle est également écologique et facile à poser.

Enfin, vous pouvez utiliser des isolants synthétiques tels que le thermo-réflecteur. Très léger, il est composé de plusieurs couches d'aluminium et de couches de mousse, de ouate ou autre. Facile à poser et résistant, son coût est assez proche de celui de la laine de verre.

L'isolation entre chevrons

Des combles mal isolés peuvent être responsables à eux seuls de près de 30%1 des déperditions énergétiques d’un logement. L’air chauffé est plus léger que l’air froid, il est attiré vers le haut. Si votre sous-toiture n’est pas correctement isolée, l’air va trouver de nombreuses portes pour s’échapper. L’isolation entre chevrons, c’est la méthode d’isolation par l’intérieur la plus simple et la plus économique pour isoler les sous-toitures. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette technique d’isolation et sur sa mise en œuvre…
 

L’isolation entre chevrons, en quoi ça consiste ?

Les chevrons sont ces pièces de bois d’une toiture qui vont supporter les lambourdes, les liteaux et les voliges. Pour former une toiture, chaque morceau de bois assure une mission différente. Pour faire plus simple, le chevron est l’élément qui est posé dans le sens de la pente. Il présente généralement une section carrée, voire rectangulaire.

Le principe de l’isolation entre chevrons sous toiture consiste à positionner une couche d’isolant entre les chevrons de la toiture de manière transversale. Pour ce type d’isolation, le matériau est généralement conditionné sous forme de rouleaux ou de panneaux semi-rigides. Selon le chantier entrepris, il est possible d’opter pour :

  • Une isolation simple couche : l’isolant est placé entre les chevrons puis recouvert d’un pare-vapeur et du revêtement.
  • Une isolation double couche : une fois la première couche d’isolant posée, la seconde est appliquée perpendiculairement par-dessus à l’aide de suspentes qui auront été placées préalablement. Le pare-vapeur est ensuite positionné en dernière opération.

La majorité des matériaux isolants sont sensibles à l’humidité et leurs performances techniques peuvent s’en trouver altérées. Pour éviter ce problème, la réglementation thermique recommande la pose d’une membrane hydro-régulante, plus communément appelée pare-vapeur. Dans les faits, cette fine couche va favoriser la régulation de la vapeur d’eau au niveau des rampants tout en assurant l’étanchéité à l’air de la paroi.

Sa mise en œuvre s’effectue toujours du côté où l’air est chauffé, soit vers l’intérieur des combles. Attention à ne pas le confondre avec l’écran de sous-toiture qui, lui, se pose directement sous la couverture et qui sert à protéger l’isolant de la pluie pouvant potentiellement passer entre les tuiles. S’ils sont complémentaires, ces deux équipements n’assurent pas la même mission et ne se positionnent pas au même endroit.
 

L’isolation entre chevrons, quel type d’isolant choisir ?

La plupart des isolants actuellement disponibles sur le marché peuvent être utilisés pour isoler des combles et une toiture entre chevrons. Parmi les matériaux les plus fréquemment privilégiés pour diverses raisons, on peut citer :

  • les laines minérales : laine de verre, laine de roche… ;
  • les laines végétales : laine de coton, laine de chanvre, laine de lin… ou biosourcés : laine de mouton…
  • les isolants synthétiques : ouate de polyester, polystyrène expansé…

Au-delà de la nature même de l’isolant choisi, la question de son épaisseur doit également être étudiée. Généralement, plus le matériau est épais, plus ses performances thermiques seront importantes. Mais ce critère va aussi dépendre de la place dont vous disposez sous votre toit pour procéder à son isolation. Quel que soit votre choix, pensez à bien vérifier que le matériau possède certaines certifications (CSTB, ACERMI, …). Celles-ci vous apportent une garantie supplémentaire quant à la qualité et à la durabilité de l’isolant dans le temps.
 

L’isolation entre chevrons, quel coût ?

Le coût d’une telle isolation n’est pas facile à chiffrer, car il peut fluctuer considérablement en fonction de nombreux paramètres :

  • la surface à isoler et le type de pose (une ou deux couches) ;
  • le type de mise en œuvre (isolation entre chevrons par l'extérieur ou par l’intérieur) ;
  • l’isolant sélectionné et le type de revêtement de finition ;
  • la difficulté du chantier.

Mais si l’isolation d’une toiture par l’intérieur peut représenter un budget important pour un foyer, l’investissement sera assez rapidement rentabilisé par les économies d’énergie que vous réaliserez par la suite.

L'isolation des combles perdus

Les combles perdus correspondent aux surfaces sous les toits difficiles à aménager en raison d’une hauteur sous plafond insuffisante ou d’une mauvaise disposition des bois de la charpente. Quand on sait qu'une toiture mal isolée peut laisser échapper presque 1 tiers de votre chauffage, l’isolation des combles perdus devient alors fondamentale pour faire des économies. Pour une maison non isolée construite avant 1974, l’Ademe estime jusqu’à 30% de pertes de chaleur par la toiture, contre 15% par les fenêtres et 25% par les murs.
 

Pourquoi choisir l’isolation des combles perdus ?

Au-delà du respect des exigences de la réglementation thermique que nous verrons plus bas, l’isolation de vos combles perdus, ainsi que de votre toiture comporte plus d’un avantage :

  • Vous évitez de gaspiller votre chauffage.
  • Vous améliorez votre confort thermique en hiver, mais également en été car le toit est directement exposé au soleil, ce qui n’avantage pas la bonne climatisation de votre logement.
  • Vous profitez d’une meilleure isolation phonique car les matériaux isolants réduisent également les nuisances sonores.
  • Au niveau écologique, vous consommez moins et vous faites un geste pour l’environnement en réduisant vos émissions de gaz à effet de serre.


Que dit la réglementation RT 2012 pour l’isolation des combles perdus ?

Depuis 2013 pour le neuf et 2007 pour la rénovation, vous devez vous conformer à la nouvelle réglementation RT 2012. L’objectif ? Assurer notre transition énergétique en évoluant vers un parc immobilier basse consommation.

Vous faites construire : votre futur logement (individuel ou collectif) doit impérativement être un bâtiment basse consommation. C’est-à-dire qu’il doit consommer très peu pour son chauffage, son eau chaude et son électricité. D’ailleurs, pour valider que votre maison respecte cette exigence, vous devez impérativement mener une étude thermique RT 2012 avant de déposer votre permis de construire.
Côté isolation, la réglementation spécifie des seuils de résistance thermique (R) minimums en fonction de votre zone d’habitation. Par exemple R = 8 m².K/W en combles et R = 4m2.K/W pour les murs et planchers.

Vous rénovez : De la même manière, selon la RT 2012, pour l’isolation des combles perdus, vous devez respecter des seuils de résistance thermique minimums pour vos parois opaques (murs, combles, planchers bas…). Par exemple R = 4 m².K/W en combles perdus et R = 4m5.K/W pour des combles aménagés. Rien ne vous empêche bien évidemment d’aller plus loin que ces coefficients pour améliorer votre performance énergétique. Vous pourrez faire le point complet et précis de vos possibilités d’économies en menant un premier bilan énergétique avant le début de vos travaux.
 

Isoler des combles perdus par soufflage ou avec des rouleaux ?

Selon les caractéristiques des combles, leurs usages et les performances énergétiques attendues, le professionnel RGE qui réalise vos travaux peut vous proposer deux techniques d’isolation : la laine minérale déposée par soufflage mécanique pour les combles difficilement accessibles ou en rouleaux en rouleaux pour les combles avec une hauteur suffisante pour permettre aux ouvriers de travailler.

L'isolation des combles aménageables

L’isolation des combles aménageables est indispensable si vous souhaitez transformer ces combles en un espace de vie. Il vous sera en effet difficile de profiter confortablement de cet endroit s’il n’est pas isolé (et cela vaut aussi bien pour l’hiver que pour l’été). C'est également une solution incontournable pour réaliser des économies d’énergie et donc réduire votre facture de chauffage. 30% de des déperditions de chaleur se faisant par la toiture, en isolant vos combles aménageables, vous améliorez les performances énergétiques de votre logement.Seule condition : que les travaux d’isolation se déroulent dans les bonnes conditions.
 

Qu’est-ce que des combles aménageables ?

Vous êtes propriétaire d’une maison qui comporte un espace plus ou moins volumineux entre le plafond du dernier étage et la toiture ? Il y a fort à parier que vous ayez déjà entendu parler de combles aménageables : cet espace disponible sous le toit pouvant être aménagé en pièce supplémentaire. Dans la plupart des cas, l’aménagement est réalisé par le propriétaire du logement après la construction du logement pour répondre à un besoin particulier.
 

Combles aménageables, combles habitables ou combles perdus ?

Juridiquement, la notion de combles aménageables est difficile à défendre. Soit les combles sont conçus pour pouvoir être habitables et sont définis comme tels, soit ils ne le sont pas et sont alors définis comme des combles perdus. Dans la pratique, il est toutefois convenu que les combles aménageables définissent un espace :

  • avec une hauteur sous plafond supérieure à 1,80 m en son centre ;
  • facilement accessible depuis l’étage inférieur ;
  • avec une pente de toit supérieure à 30% ;
  • doté d’une structure capable de supporter un aménagement (meubles) et la circulation des personnes.

 

Quelle isolation pour des combles aménageables ?

Les différents éléments qui constituent la charpente de votre logement ont un impact direct sur le type d’isolation à mettre en place pour isoler des combles aménageables. Vous pouvez par exemple rencontrer des difficultés à isoler des combles si les chevrons sont trop irréguliers ou pas assez hauts, ou bien vouloir laisser apparentes les poutres (ou pannes), etc. En fonction de la structure de la charpente et de la configuration des combles, vous pourrez également être amené(e) à privilégier un matériau isolant particulier plutôt qu’un autre.

On recense aujourd’hui trois principales techniques pour l’isolation de combles habitables :

  • l’isolation entre les chevrons, simple et rapide à mettre en œuvre ;
  • l’isolation en double couche, réputée pour offrir de meilleures performances thermiques ;
  • l’isolation par sarking, une technique d’isolation des combles par l’extérieur qui vous permet de conserver la même surface habitable.

Seul un expert dans les travaux d’isolation peut vous aider à choisir la technique la mieux adaptée à votre situation.
 

Quel budget prévoir ?

Le coût de l’isolation des combles aménageables varie en fonction du type de matériau isolant choisi, de la technique employée et du coût de la main-d’œuvre. Comptez entre 20€ et 80€ au m2 en moyenne pour isoler des combles aménageables ou habitables par l’intérieur. Le devis grimpe lorsqu’il s’agit d’isoler des combles aménageables par l’extérieur.

L'isolation d'une charpente

Dans une habitation, 30% des déperditions de chaleur se font par le toit. Au même titre que l’isolation de la toiture et des combles, l’isolation d’une charpente fait donc partie des solutions à privilégier pour renforcer l’isolation de votre logement et profiter d’économies d’énergie.
 

Zoom sur les différents types de charpentes

Il existe aujourd’hui différents types de charpentes. Tous présentent des avantages, à la fois sur le plan de la construction et sur celui de l’isolation.

  • La charpente en bois : C’est le type de charpente que l’on retrouve massivement dans les constructions de maisons individuelles. Il s’agit d’un modèle de charpente réalisé en bois et principalement assemblé avec des vis. Côté avantages, la charpente en bois se révèle économique dans sa fabrication (fabrication industrielle, sauf charpente traditionnelle en bois massif). Elle est également adaptée à toutes les configurations de maison et est facile à isoler.
  • La charpente en béton : Privilégiée pour la construction de toits plats, la charpente en béton fait appel à trois types de béton pour sa composition : du béton armé, du béton léger et du béton précontraint. Comme la charpente en bois, la charpente en béton affiche plusieurs avantages. Elle est robuste, rapide à mettre en place et elle résiste au feu et aux fissures. La charpente en béton offre également une bonne isolation thermique et phonique tout en étant facile à entretenir.
  • La charpente métallique : Comme son appellation le laisse facilement deviner, la charpente métallique s’appuie sur une structure en métal (acier). En plein essor ces dernières années, la charpente métallique séduit un nombre croissant de propriétaires pour la construction de leur habitation. Il faut dire que la charpente métallique se montre plus légère et plus économique qu'une charpente en bois. Elle est également rapide à monter (elle est souvent livrée en kit). Idéale pour l’aménagement de très grands espaces, elle est invulnérable aux insectes xylophages et aux champignons.

 

Comment isoler une charpente ?

L’isolation d’une charpente répond aux mêmes enjeux que l’isolation de combles perdus ou que l’isolation de combles aménageables. En fonction du type de charpente et de la configuration de votre logement, plusieurs possibilités s’offriront donc à vous.

Le choix de la méthode d’isolation

Votre logement est doté d’une charpente en bois traditionnelle avec chevrons réguliers ? Dans ce cas, vous pouvez opter pour une isolation de votre charpente via la pose d’un matériau isolant en rouleaux ou en panneaux (c’est la solution la plus classique).
Vous préférez conserver la charpente et les poutres apparentes ? Une isolation par l’extérieur de votre toiture peut vous aider à isoler votre logement sans perdre le côté esthétique de la charpente.

Vous souhaitez mettre en place une isolation rapide et adaptée à une charpente irrégulière ? Les méthodes d’isolation par soufflage ou par flocage sont susceptibles de vous convenir.

Le choix des matériaux isolants

Comme pour tous vos travaux d’isolation, le choix des matériaux isolants revêt une importance capitale. Pour choisir les bons matériaux, pensez à prendre en compte :

  • les performances de chaque matériau isolant (sur le plan thermique et sur le plan acoustique) ;
  • l’origine des matériaux isolants (synthétique, naturelle, minérale, etc.) ;
  • l’impact de leur fabrication et de leur usage sur l’environnement (matériaux recyclables) ;
  • leurs caractéristiques (résistance au feu, à l’humidité, etc.) et leur longévité ;
  • votre budget.

 

Les aides financières pour l’isolation d’une toiture

L’isolation des combles, de la toiture et de la charpente ouvre droit à des aides financières. Sous réserve de respecter certaines conditions (ressources, exigences de performances thermiques, recours à un artisan RGE, etc.), il vous est donc possible de diminuer le montant de la facture.

L'isolation d'une toiture par l'intérieur

Selon l’ADEME, la toiture représente de 25% à 30% des pertes de chaleur. Pour économiser les dépenses énergétiques, améliorer votre confort de vie, aussi bien en été qu’en hiver, et booster la plus-value de votre bien en cas de revente, l’isolation de la toiture par l’intérieur s’impose. Sans compter qu’une bonne isolation assure la bonne santé de votre intérieur : moins de condensation et d’humidité, meilleur état de la peinture…
 

Isolation de la toiture : intérieur ou extérieur, quelle différence ?

Alors que l’isolation de la toiture par l’extérieur consiste à insérer un isolant solide entre la charpente et la couverture, et implique donc de modifier l’aspect du bâtiment, l’isolation de la toiture par l’intérieur, elle, semble idéale lorsque vous n’avez pas besoin d’une réfection totale du toit. L’isolation par l’extérieur est donc plus adaptée pour les résidences neuves ou dans le cadre d’une réfection de la toiture, car elle peut être pensée en amont. Pour les bâtiments plus anciens, il est important de vérifier l’état préalable de la charpente pour éviter que l’isolant ne s’abîme trop rapidement, ou que ses performances soient moindres. Les points à ne pas négliger sont :

  • la présence ou non d’humidité ou d’insectes. Le cas échéant, des professionnels peuvent intervenir pour traiter la charpente à titre préventif ou curatif via des techniques d’injection, de pulvérisation, de consolidation ou de badigeonnage ;
  • la mise en place d’une sous-toiture est hautement recommandée, car elle permet une étanchéité à l’eau et au vent, et limite l’entrée de poussières.  La sous-toiture est donc un préalable indispensable à la pose d’un isolant.
     

Comment choisir votre isolant pour une isolation de la toiture par l’intérieur ?

Un isolant se sélectionne selon sa nature et son épaisseur. Chacun dispose de ses propres qualités, performances et caractéristiques. Seul un professionnel est en mesure de vous conseiller selon vos besoins et les spécificités de votre toiture, de vos combles (perdus ou aménageables) ou de votre grenier.

Les matériaux existants sont :

  • synthétiques, comme les panneaux de polyuréthane ou de polystyrène ;
  • minéraux, comme les laines de verre et de roche ;
  • biosourcés ou recyclés, comme la laine, la fibre de bois, le chanvre, la ouate de cellulose, le textile recyclé…

 

Comment poser votre isolant selon ses caractéristiques ?

La technique impose d’installer les panneaux isolants de la toiture par l’intérieur sous les chevrons, entre les chevrons, voire les deux. Ainsi, l’épaisseur de l’isolant va entièrement dépendre de l’épaisseur même des chevrons. Les professionnels recommandent de respecter une épaisseur inférieure ou égale à la hauteur des chevrons.
Souple, semi-rigide, rigide, la pose de l’isolant peut se réaliser par collage, agrafage ou encore clouage. Elle dépend en réalité du type d’isolant.

  • Les isolants souples : Les laines minérales, par exemple, sont appelées isolants souples au vu de leur texture. Elles sont commercialisées sous forme de rouleaux qu’il faut découper puis agrafer, voire clouer, aux chevrons. Le plus important est de penser à recouvrir le moindre centimètre de surface pour éviter les ponts thermiques, ces zones critiques où la vapeur d’eau se concentre et engendre des moisissures, notamment au niveau d’une jonction entre toiture et mur.
  • Les isolants semi-rigides : Les panneaux isolants de la toiture par l’intérieur dits semi-rigides peuvent être synthétiques ou végétaux. Ils se collent simplement entre les chevrons. Leur avantage est de posséder, pour certains, un film réfléchissant et un frein vapeur pour améliorer leurs performances et bannir la condensation. Le seul inconvénient concerne la découpe des panneaux qui peut être compliquée avec les différentes dimensions des chevrons.
  • Les isolants minces : En plus de panneaux isolants épais, vous pouvez ajouter, sur les chevrons, des films réfléchissants servant d’isolants minces. Un pare-vapeur peut même y être intégré pour améliorer leurs performances face à la condensation.
  • Les isolants insufflés : La technique de l’insufflation est préférée lors de travaux de rénovation, car elle s’adapte à toutes les toitures, quelle que soit leur forme. Les fuites d’air sont supprimées. En plus de l’isolation thermique, l’insufflation permet d’assurer également une isolation acoustique.

L'isolation d'un toit-terrasse

Vous êtes propriétaire d'une maison ou d'un appartement disposant d'un toit-terrasse ? Tout comme l'isolation d'une toiture ou de combles, il est important de réaliser l'isolation d'un toit-terrasse pour quatre grandes raisons : le confort thermique, le confort acoustique, l'amélioration de l'étanchéité et l'augmentation de la valeur du bien. On relèvera que l'isolation du toit-terrasse d'un garage est aussi à considérer.
 

Pourquoi isoler un toit-terrasse ?

  • L'isolation thermique : Si vous désirez réduire considérablement vos factures d'énergie, l'isolation d'un toit-terrasse est la solution idéale. La chaleur d'une habitation s'évacue toujours vers le haut. Pour éviter les déperditions, mieux vaut donc miser sur l'isolation de son toit-terrasse. De plus, celle-ci vous permettra de rester au frais l'été et au chaud l'hiver.
  • L'étanchéité : L'isolant de votre toit-terrasse permet à ce dernier de mieux supporter les conséquences des intempéries et d'éviter ainsi les risques d'infiltration. L'isolation doit aussi faire la chasse aux entrées d'air car elles peuvent remettre en cause toute l'utilité des travaux en créant des déperditions.
  • L'isolation phonique : c'est une caractéristique à associer avec l'isolation thermique lorsque l'on compte isoler son toit-terrasse. Elle assure une réduction des nuisances sonores, comme les bruits d'avion.
  • L'augmentation de la valeur du bien : En équipant votre toit-terrasse d'un isolant robuste, vous vous donnez la possibilité de revendre votre logement plus cher car il répond aux nouvelles normes et à la volonté du gouvernement français de rendre les habitations moins énergivores. D'ailleurs, depuis le 1er janvier 2013, une étude thermique RT 2012 est obligatoire pour la construction de biens immobiliers.

 

Choix de l'isolant et conditions de pose

Le choix de l'isolant se fait selon sa résistance aux chocs et aux intempéries. Il est principalement employé de la mousse phénolique, un isolant polyuréthane, de la laine de roche, du verre cellulaire, des panneaux de liège ou encore du polystyrène extrudé.
L'isolation d'un toit-terrasse est plus complexe que l'isolation d'une toiture traditionnelle. Elle se fait par l'extérieur pour empêcher la formation de condensation. Trois techniques sont très répandues chez les professionnels :

  • l'isolation conventionnelle : l'isolant se place entre un pare-vapeur (dont le rôle est d'endiguer le phénomène de stagnation de vapeur d'eau entre les parois) et une membrane d'étanchéité ;
  • l'isolation inversée : l'isolant est posé sur la membrane d'étanchéité et recouvert de graviers, dalles ou carreaux ;
  • l'isolation végétale : écologique, celle-ci nécessite la pose d'un isolant drainant, puis filtrant, avant la mise en place d'un tapis épais servant à enraciner les végétaux.

Pour l'isolation du garage, les techniques peuvent être les mêmes.
 

Avantages et inconvénients de l'isolation d'un toit terrasse

L'isolation d'un toit-terrasse présente plusieurs avantages. Comme nous l'avons évoqué précédemment, elle permet de réaliser des économies d'énergie grâce à la réduction des échanges thermiques. Elle améliore le confort acoustique et donne de la valeur à votre bien.

A l'inverse, il n'existe pas d'inconvénients en tant que tels à une isolation de toit-terrasse. Cependant, on peut relever quelques différences selon la technique de pose utilisée :

  • dans une isolation conventionnelle, la membrane d'étanchéité n'est pas protégée et se fragilise plus vite avec le temps ;
  • dans une isolation inversée, on constate des performances aux délais plus courts qu’avec une isolation conventionnelle, du fait d'un manque de protection contre l'humidité ;
  • l'isolation végétale est plus onéreuse et n'a pas de performances thermiques aussi élevées que les deux autres techniques d'isolation.
     

Quels sont les prix et les aides financières ?

Le prix de l'isolation d'un toit-terrasse est assez conséquent, mais doit être considéré comme un véritable investissement. Selon les caractéristiques de votre logement et le choix du professionnel qui réalisera vos travaux, vous êtes susceptible de réduire la facture initiale en bénéficiant d'aides financières.

Besoin d’aide pour financer vos travaux ?

Pour financer vos travaux d’isolation, plusieurs aides peuvent vous être allouées. N'hésitez pas à contacter les conseillers du service public France Rénov' au 0 808 800 700 du lundi au vendredi de 9h à 18h ou sur france-renov.gouv.fr. Vous pourrez bénéficier de conseils gratuits et personnalisés pour vos travaux de révovation ainsi que sur les financements disponibles.

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Pour des informations complémentaires, veuillez consulter la page : https://www.economie.gouv.fr/cedef/cite-credit-impot-economie-energie

(1) Source : Ademe, brochure « Isoler son logement », novembre 2013 n°793
(2) Prix en € Hors Taxes, par m² de surface à isoler. Dans le cas d’une toiture non isolée avant travaux. Source : GUIDE DPE, ministère du Logement, mars 2009